Le triangle d’exposition

Base de la photographie, le triangle d’exposition est un outil à comprendre et maitriser. Le triangle est le lien entre l’exposition, le temps d’obturation et la sensibilité pour une gestion idéale de la lumière de vos photographies.

 

L’exposition

Pour rappel l’exposition est la quantité de lumière passant par le capteur pour créer l’image. Si la quantité est trop faible, l’image sera sous exposée, si la quantité est trop importante elle sera surexposée.

On utilise l’unité de mesure appelé EV (Exposure Value), IL (Indice de lumination) en français ou encore « stops ». En se rapportant au posemètre, l’exposition correcte correspond à 0 EV d’écart, soit le centre du posemètre (visible depuis le viseur). Exposer à +1EV double la quantité de lumière alors que -1EV la diminue de moitié.

 

L’ouverture du diaphragme

Le diaphragme est un mécanisme qui permet de régler la quantité de lumière qui va traverser l’objectif au moment du déclenchement.

 

  • Plus il est ouvert, plus il laisse entrer de lumière (ex : f/2,8)
  • Plus il est fermé, moins il laisse entrer de lumière (ex : f/12)

 

L’ouverture augmente par palier mesuré en EV, les objectifs modernes sont souvent exprimés par tiers d’EV.

Par exemple, pour 1/250 – f/8 – ISO 100, le posemètre indique une sous-exposition à -1 EV. En compensation, vous pouvez ouvrir le diaphragme de 1 EV, soit f/5,6.

Toujours se souvenir que l’ouverture dépend de la profondeur de champ. En agissant sur le diaphragme, vous réduisez aussi votre profondeur de champ. Tout dépend donc de votre composition 🙂 

 

Vitesse d’obturation

La vitesse d’obturation est le temps pendant lequel le volet de l’obturateur sera levé et laissera donc entrer la lumière. Elle est calculée en secondes ou en fraction de secondes (ex : 1/500 pour 1/5ème de seconde).

 

  • Plus la fraction est grande, moins il y a de lumière qui entre (ex : 1/500)
  • Plus la fraction est petite, plus il y a de lumière qui entre (ex : f/25)

 

Comme pour l’ouverture, toujours se rappeler que la modification du temps d’obturation a une incidence sur le rendu final. Plus le volet restera ouvert, moins le sujet sera figé. Sur un sujet en mouvement un temps d’obturation à 1/25s donnera un flou de mouvement, utile pour un effet de filé ou pour donner de la vitesse à un sujet/flux (rivière, cascades).

Le temps d’obturation se calcule lui aussi par palier de 1EV ou de tiers.

Pour la même exposition que dans l’exemple précédent, si à 1/250 – f/8 – 100 ISO vous êtes à -1 EV, vous pouvez augmenter le temps d’obturation de +1 EV, soit 1/125 – f/8 – 100 ISO.

 

La sensibilité

La sensibilité, calculée en ISO, est celle du capteur ou du film à la lumière. Fonction de la valeur de l’ISO, la lumière captée va être amplifiée. Ainsi si on double la quantité de lumière en passant de 100 à 200 ISO, la quantité représente +1EV.

Là aussi la sensibilité se calcule lui aussi par palier de 1EV ou de tiers.

Par exemple et toujours avec la même configuration, si vous êtes sous-exposé de 1 EV, vous pouvez augmenter votre sensibilité de 100 ISO à 200 ISO.

Attention sur ce point, sur les boitier d’entrée et de milieu de gamme (ou avec très peu de lumière sur du haut de gamme) : plus la montée en ISO est grande, plus les performances du capteur vont baisser. Le dynamisme baisse les couleurs sont moins profondes et du bruit (grain) apparait sur le rendu final.

 

Application du triangle d’exposition

Passons à l’application du triangle d’exposition à présent 🙂

Pour un sujet en mouvement, si on sait que le temps d’obturation est de 1/500 et que pour garder la profondeur de champ souhaité il faut ouvrir à f/5.6, il vous faudra donc agir sur la sensibilité pour compenser un éventuel manque de lumière entrante, ou augmenter la vitesse d’obturation en cas de surexposition.

Pour un portrait, j’ai besoin d’un profondeur de champ restreinte et d’un ouverture de f/2,8, il faudra donc trouver l’équilibre entre augmenter les ISO (tout en conservant la qualité nécessaire) et un temps d’obturation assez courte pour éviter un éventuel fou de bougé.

Pour conclure, il faut bien se rappeler qu’il n’existe pas un réglage précis pour une scène déterminée, il existe des prérequis en fonction notamment de la profondeur de champ ou du besoin de figer/flou de mouvement (volontaire), mais pour une même scène plusieurs réglages peuvent souvent donner le même résultat.

 

 

 

Sources : lesnumeriques.fr , gregoire-photographie.fr , ifsimages.odexpo.com

Share this article

Commentaires récents

Aucun commentaire à afficher.
About Me

Lorem ipsum dolor sit amet, consectetur adipiscing elit. Integer nec cursus arcu. Donec venenatis tristique mauris sagittis.

Newsletter
Categories
Banner
Follow us on social media.
Change the language.

Désolé :(

You can enter a text or shortcode here.